La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les entreprises et les institutions françaises. Emmanuel Macron a lancé une ambitieuse stratégie nationale de cybersécurité pour structurer la filière et repositionner la France par rapport à la concurrence internationale. Cette stratégie vise à doubler les emplois de la filière pour passer à 75 000 en 2025 (contre 37 000 aujourd’hui) et à augmenter le chiffre d’affaires de la filière à 25 milliards d’euros en 2025 (contre 7,3 en 2019). Cependant, la filière fait face à une pénurie de talents en cybersécurité. Les offres d’emploi dans la filière cybersécurité sont plus nombreuses qu’il n’y a de nouveaux candidats, d’où la nécessité de mieux former les jeunes et les professionnels aux métiers de la cybersécurité. L’investissement dans la formation et l’éducation des étudiants, l’évolution des formations existantes et la création de nouvelles formations sont nécessaires pour garantir une meilleure adéquation entre les formations et les besoins réels des entreprises. Les programmes de formation doivent correspondre aux nouveaux usages éducatifs qui plaisent aux étudiants et refléter le quotidien des experts du domaine de la cybersécurité.

« Aujourd’hui, près de 90 % des spécialistes en sécurité informatique sont des hommes », relate Nicolas Sabben. Plusieurs associations se sont formées pour promouvoir ce domaine d’activité auprès des femmes, dont le Cercle des Femmes de la Cybersécurité (Cefcys) piloté par Nacira Salvan, qui organise chaque année depuis trois ans le Trophée Européen de la Femme Cyber, et met en lumière des personnalités féminines de l’écosystème.